2017 MILLEVACHES AUTHENTIC

Jeudi soir je suis chez Maryse et Serge a Sainte Marthe. Serge termine de préparer le side-car 900 xj, on charge les tentes et les victuailles dans le coffre, tout est OK pour demain.
Heure de départ un peu avant 6 H vendredi, direction Périgueux pour attraper l’autoroute, a partir de Brive, la neige apparaît sur les côtés, puis progressivement sur la voie de gauche, les chasse-neiges ne libérant qu’une voie, arrêt a une station, celle de corrèze, les pompes sont en pannes ! Heureusement que le réservoir n’était pas vide….
On arrive vers 13 h a Ardes sur Couzes on en profite pour manger chez « Chantal », la suite nous donneras raison.
Direction ensuite Anzat le Luguet , la route devient de plus en plus blanche, certains commencent a faire demi-tour, les solos sont en difficulté, a chaque arrêt forçé je descends pour soulager le side qui patine.
Enfin le lieu d’inscription, peu de monde, on récupère nos pass, on repart aussitôt, on se trompe de route, demi-tour et on arrive au lieu de campement au col de Chanusclade.
Montage des tentes après avoir déblayé la neige, Jules et son fils, Jean Claude Vogel sont déjà installé autour d’un feu. Environ un peu plus de 170 motards surtout des sides, quelques solos en motos légères ont pu grimper.
Dans la soirée le blizzard se lève, les feux s’éteignent, tout le monde se réfugie dans le barnum, Kiki des culs tannés, Tof de Hords, Dom du Bol d’air,….pendant que les pompes a bières doivent être dégelées. Le ventre creux on se glisse dans les duvets en espérant que la tente tienne. Sommeil agité car la tente est envahie peu a peu par des cristaux de neige qui passe par les aérations, recouvrant les duvets, couvertures….

Samedi matin je réussi a m’extraire de la tente, j’entend Serge qui est bloqué dans la sienne, mais je suis en Hypothermie, je me dirige vers le barnum, pour m’écrouler dans les bras du Fa.
Conduit a la Croix Rouge, je retrouve le Dom dans le même état, une couverture de survie, après quelques instants cela va mieux. Je retourne au barnum, Serge a pu sortir avec l’aide d’un voisin, le blizzard souffle toujours, nos tentes sont écroulées, on va se réfugier dans le barnum en compagnie de Jules dont le tipi tout neuf n’a pas résisté….
Pascal de Nîmes utilise les réchauds pour cuire des moules, tout le monde partage quelques provisions.
On nous annonce un créneau d’une heure pour tenter de redescendre sur Anzat, une dizaine de sides dont Henri le belge, essaient une sortie, la plupart se trouveront coincé dans les congêres de plus d’un mètre cinquante.
Sagement avec Serge on décide de rester, mais sous le barnum la situation est critique, la bâche a du mal a tenir sous les rafales de vent, Kéker doit la renforcer avec des sangles et des rilsans. Tôt dans la soirée, on étale un peu de paille pour un couchage improvisé, je m’enroule tout habillé dans ma petite couverture pour une nuit qui s’annonce difficile.( -11°)
Dimanche le vent a cessé et un beau soleil apparaît enfin, sur une vision d’apocalypse, les tentes brisées, les motos recouvertes de neige, peu a peu on réussi a démarrer la Yam avec une batterie de voiture, Jules réusi a démarrer sa tout nouvelle BMW, Kiki son vaillant side goldwing.
Le chasse-neige vient de passer et nous partons en convoi, en laissant tentes, matelas sur place…impossible a replier et a caser dans le side qui est plein de nourriture non utilisés !
En descendant on prend la mesure de la situation, motos abandonnées, bivouac improvisé…
A partir seulement de Ardes sur Couzes la route est dégagé, mais juste avant de prendre l’autoroute, le side ratatouille et on doit s’arrêter, changement de bougies, d’une bobine, Serge tél a Jean-Luc, c’est en réalité de l’eau dans les carbus, ouf !
Retour direct par l’autoroute, avec juste une pause café, pour enfin retrouver Maryse, un bon feu de cheminée, un petit apéro, quelques huitres, une côte a l’os, pour finir avec un gâteau arrosé de Champagne bien mérité !
Enfin un bon lit et lundi matin retour a la maison.
Une édition 2017 anthologie de ces Millevaches Authentic, sur 1300 inscrits , seulement 350 ont put atteindre le lieu du rassemblement.
Jean-Luc, Olivier, Gus, Matou, Jacquot, Christian, ainsi que de nombreux motards sont restés coincés sur la route.
SATANAS